Grand âge : le Gouvernement à l'heure du renoncement

Grand âge : le Gouvernement à l'heure du renoncement

19 mars 2024

Grand âge : le Gouvernement à l'heure du renoncement

 

Alors que l’Assemblée nationale était appelée aujourd’hui à se prononcer sur l’adoption définitive de la proposition de loi dite « Bien vieillir », les députés socialistes et apparentés ont défendu une motion de rejet.

 

Le vieillissement de la société requiert une vision panoramique et des actions d’ampleur dans un grand nombre de domaines. Or cette proposition de loi ne constitue qu’un patchwork de mesures, certes nécessaires, mais insuffisantes. Face aux failles béantes dans l'accompagnement des personnes âgées, de leurs proches, des aidants et des professionnels du secteur, particulièrement mises en évidence pendant la pandémie de Covid et le scandale Orpéa, nous ne pouvons plus nous satisfaire des petits pas.

 

En nous appuyant sur les nombreux travaux de documentation produits ces dernières années, nous avons déposé le 16 avril dernier, à l’initiative de Jérôme Guedj, député de l’Essonne, une proposition de loi de 166 articles. Seule cette approche globale permettra de répondre à l’enjeu de la transition démographique.

 

C’est dans cette même logique que nous avons proposé en avril dernier, lors de la première lecture de cette proposition de loi, un amendement imposant au Gouvernement la présentation d’un projet de loi de programmation sur le grand âge d’ici la fin de l’année 2024. Cet amendement a été adopté à l’unanimité. Nous regrettons que depuis plusieurs semaines le Gouvernement se mure dans le silence. Il paraît inconcevable que le Premier Ministre Gabriel Attal ne reprenne pas l’engagement clair et précis de sa prédecesseure Élisabeth Borne de proposer une vraie loi grand-âge d’ici la fin de l’année. 

 

Cette proposition de loi « Bien vieillir » peut constituer une première brique, mais il faut le reste de la maison. Pour cette raison, je me suis abstenue sur ce texte qui manque véritablement d'ambition.