Coupe du monde de football 2022 au Qatar

Coupe du monde de football 2022 au Qatar

16 nov. 2022

Coupe du monde de football 2022 au Qatar

 

La 22e édition de la Coupe du monde masculine de football se tiendra au Qatar dans quelques jours, du 20 novembre au 18 décembre 2022.

 

Si l’attribution de ce type de compétition d’envergure mondiale à des pays ou des aires géographiques n’en ayant jamais accueilli est à encourager, le choix du Qatar est problématique à plusieurs titres. 

 

- Premièrement, le Qatar est un pays qui dispose d’une législation qui discrimine les femmes et qui criminalise l’homosexualité, qui reste toujours passible de peine de mort.

 

- Deuxièmement, les conditions d’attribution de l’événement au Qatar font l’objet de forts soupçons de corruption, ayant donné lieu à des enquêtes judiciaires dans plusieurs pays, dont la France et les États-Unis.

 

- Troisièmement, la préparation de cette Coupe du monde a donné lieu à l’application de conditions de travail indignes et de violations des droits humains infligées aux ouvriers ayant participé à la construction ou à la rénovation des infrastructures servant pour la compétition. Selon différents médias et ONG, le nombre d’ouvriers décédés sur les chantiers atteindrait plusieurs milliers.

 

- Quatrièmement, l’organisation de cette compétition constitue une aberration écologique. Six des huit stades ont été construits pour la Coupe du monde et sept seront dotés d’une climatisation. Pour acheminer les spectateurs dans les différents stades, plus de 160 vols seront spécifiquement affrétés chaque jour de la compétition. Selon l’ONG Carbon Market Watch, le Mondial devrait ainsi émettre 18 millions de tonnes d’équivalent CO2.

  

Si nous ne souhaitons pas pénaliser les joueurs de l’Equipe de France qui n’ont aucune responsabilité dans ce choix absurde : 

 

  • Nous appelons au boycott de la cérémonie d’ouverture par les responsables publics, les sponsors, les chaînes de télévision et les citoyens ;

 

  • Nous soutenons la demande de plusieurs ONG à la FIFA de mettre en place un fonds d’indemnisation doté d’au moins 420 millions d’euros au bénéfice des ouvriers qui ont participé à la préparation de la compétition et de leurs familles ;

 

  • Nous demandons à la Fédération française de football et aux sponsors de prendre la mesure du scandale que représente cette Coupe du monde et de s’associer à toute initiative visant à réparer ses dégâts sociaux et environnementaux.

 

Notre groupe parlementaire souhaite que l'attribution d'un tel événement sportif d'ampleur internationale fasse l'objet d'un cahier des charges très exigeant sur le plan social, écologique et des droits humains à l’avenir.