Droits de l'enfant : pour la création d'une délégation parlementaire

Droits de l'enfant : pour la création d'une délégation parlementaire

26 juil. 2022

Droits de l'enfant : pour la création d'une délégation parlementaire

 

Si des avancées ont bien eu lieu sur la protection de l’enfance grâce aux nombreux travaux menés au Parlement, il n’existe aujourd’hui pas d’organe unique dédié aux droits de l’enfant, un organe unique qui puisse proposer une vision globale et des politiques publiques transversales au bénéfice de l’avancée et de l’effectivité des droits de l’enfant. 

 

En effet, les études et rapports se multiplient pour alerter sur la nécessité d’agir sur la protection des droits des plus jeunes et les chiffres et les statistiques restent flagrants. 

 

Il faut tout d’abord mettre au jour le fléau des violences physiques et sexuelles : 1 enfant est tué dans le cercle familial tous les cinq jours en France, au moins 50 000 mineurs sont victimes de maltraitance chaque année, 1 Français sur 10 dit avoir été victime d’inceste pendant son enfance. 

 

Ensuite, il faut insister sur les difficultés vécues à l’intégration sociale et économique des enfants les plus défavorisés : 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté en France soit 3 millions d’enfants, 7 mineurs sur 10 sortants de l’Aide Sociale à l’Enfance sont sans diplômes, 1 sans-domicile-fixe sur 4 est un enfant anciennement pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. 

 

Alors que le Président de la République et le Gouvernement rappellent leur volonté de faire de la protection de l’enfance une priorité, alors que les effets de la crise sanitaire sont plus visibles que jamais, alors qu’une prise de conscience existe sur les violences à l’école, alors que la parole de l’enfant se libère : il est temps de créer un organe législatif qui dispose des outils pour agir sur le temps long, qui ait une connaissance globale des politiques de l’enfance, qui soit en capacité de veiller sur l’intérêt supérieur de l’enfant. 

 

Les enjeux sont immenses : garantir les droits de l’enfant signifie sécuriser leur vie d’adulte, leur donner les moyens de se construire dignement, et de former les citoyens de demain.

 

Garantir l’effectivité des droits de l’enfant mais surtout les approfondir, telle est l’ambition que nous partageons collectivement à travers cette proposition de loi que j’ai l’honneur de cosigner tant je suis particulièrement attachée à la protection de l’enfance. 

 

Plus d'informations : bit.ly/DelegationDroitsEnfant