Plan écologie du Gouvernement : des paroles aux actes

Plan écologie du Gouvernement : des paroles aux actes

23 mai 2023

Plan écologie du Gouvernement : des paroles aux actes

 

 

La Première ministre Elisabeth Borne a fixé hier à notre pays un objectif ambitieux, que nous partageons : doubler le rythme de baisse de nos émissions de gaz à effet de serre pour atteindre l’objectif européen de réduction des émissions d'ici 2030 de 50% par rapport au niveau de 1990.

 

Nous n’avons plus le luxe de tergiverser : la décarbonation n’est pas une option, mais une obligation. Cet enjeu est à la fois environnemental et social, car il faudra accompagner les populations les plus fragiles, celles qui souffrent le plus du dérèglement climatique. 

 

Mais comme depuis 6 ans avec cette majorité présidentielle, nous ne voyons pas le début d’une mesure qui nous permettrait d’atteindre cette double exigence, loin des slogans ou des grands objectifs...

 

  • …mais pour ce qui est des actes : renoncement à interdire l’utilisation du glyphosate, renoncement à réorienter nos échanges commerciaux en acceptant le CETA, renoncement à reprendre “sans filtre” les propositions de la convention citoyenne pour le climat, renoncement à créer un crime d’écocide, renoncement à réformer la Constitution pour y garantir la préservation de l’environnement et condamnation de la France devant les tribunaux pour inaction climatique !

 

  • Le second quinquennat a commencé comme le premier. Pour preuve, des amendements pour plus d’ambition écologique, adoptés lors du projet de loi de finances pour 2023, ont été supprimés par le Gouvernement avec le recours au 49.3. Nous aurions pu mettre en œuvre un dispositif de zéro reste à charge pour les ménages modestes et très modestes qui doivent rénover énergétiquement leurs logements, investir dans les petites lignes, dans les trains de nuit et le fret ferroviaire… des mesures utiles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mises aux oubliettes par le Gouvernement !

 

Il faut des mesures ambitieuses et il faut un financement de ces mesures. Nous reprenons à notre compte les conclusions du rapport de Jean Pisani-Ferry : tout miser sur l'endettement pour assurer la transition écologique serait imprudent et les plus riches doivent aussi participer à l'effort.

 

  • Il propose notamment un "prélèvement dédié" qui pourrait "être assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés". Cela reprend notre proposition d’ISF climatique, que le Parti Socialiste porte depuis plusieurs années.

 

  • Nous regrettons que le Gouvernement ait déjà adressé une fin de non recevoir à cette proposition, qui au-delà du rendement budgétaire, permettrait de mettre de la justice dans les efforts à consentir afin nous adapter au changement climatique.