Reconfinement : voici ma réaction

Reconfinement : voici ma réaction

2 nov. 2020

Reconfinement : voici ma réaction

Reconfinement : un « oui de responsabilité », un « oui de colère »
 
A la suite des annonces du Président, le Gouvernement a présenté hier devant la représentation nationale son plan d’action face à l’aggravation de la situation sanitaire.
 
J’ai voté pour un reconfinement qui s’est avéré inéluctable. C’est un vote de responsabilité, pas un vote de confiance. La préservation de la santé est la première des priorités, bien que des inquiétudes majeures demeurent face à l’urgence économique et sociale.
 
Des leçons ont été tirées du confinement au printemps. Ainsi, l’ouverture des établissements scolaires avec des protocoles sanitaires renforcés est une bonne nouvelle pour éviter le décrochage scolaire qui renforce les inégalités. De plus, l’autorisation des visites dans les EHPAD et les maisons de retraite dans le respect des règles sanitaires est un geste d’humanité que je salue. Cette crise illustre combien les services publics doivent être au cœur de notre projet de société.
 
Mais ce « oui » au plan du Gouvernement est aussi un « oui de colère » :
 
- Car notre pays n’était pas suffisamment prêt pour affronter cette seconde vague épidémique. Malgré la promesse de 12 000 lits de réanimation mobilisables, le nombre de places en réanimation n’a quasiment pas bougé depuis mars et s’établit à environ 6000 places.
 
- Car les mesures de soutien aux plus fragiles ne sont pas satisfaisantes. Le projet de loi de finances pour 2021 prévoit une baisse de 11% du budget de l’aide alimentaire, c’est inacceptable. Aucun filet de sécurité n’est mis en place pour des jeunes ne pouvant bénéficier ni au RSA parce que n’ayant pas 25 ans, ni du chômage parce que n’ayant pas suffisamment travaillé. La réforme de l’assurance chômage ne doit pas seulement être reportée, mais abandonnée.
 
- Car les dispositifs de soutien à certains secteurs d’activité sont insuffisants. C’est le cas du monde de la culture et du sport, en particulier la vie associative. Face aux distorsions de concurrence, je plaide aussi en faveur de mesures équitables entre certains commerces de proximité, parfois fermés tels que les petites librairies, et les enseignes de la grande distribution.
 
Enfin, j’en appelle au civisme pour respecter ces nouvelles mesures. À toutes et à tous, je souhaite bon courage dans cette période difficile.