Régulation de l'intérim médical : la vigilance s’impose

Régulation de l'intérim médical : la vigilance s’impose

24 mars 2023

Régulation de l'intérim médical : la vigilance s’impose

 

La mise en œuvre début avril de la loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification (dite « loi Rist »), portant des mesures d’encadrement de l’intérim médical, appelle une grande vigilance.

 

Elle suscite de légitimes inquiétudes, d’autant plus qu’elle est concomitante avec la remise du rapport du Professeur Yves Ville préconisant la fermeture d’une centaine de maternités, essentiellement en zone rurale.

 

Certes, les effets délétères de la tarification excessive de l’intérim médical sont avérés. Mais des établissements de soin, en particulier dans les espaces ruraux, craignent une dégradation sensible du service voire des fermetures avec le départ des intérimaires et en l’absence de solution alternative.

 

Si la régulation du recours à l’intérim médical est nécessaire, son application concrète risque d’induire une dégradation de l’offre de soin, alors que le secteur médical est déjà confronté à une crise des vocations. En effet, il est possible que des médecins intérimaires rejettent la perspective d’exercer selon les nouvelles conditions financières, alors que nombre de services hospitaliers bretons dépendent de ces personnels.

 

La mise en œuvre de cette loi Rist, sans transition ni accompagnement, ne doit pas remettre en cause l’accès équitable aux soins et porter préjudice aux services hospitaliers en Bretagne.

 

Si des restructurations sont nécessaires pour améliorer le parcours de santé des citoyens, j’en appelle à la plus grande vigilance pour garantir un véritable maillage territorial en matière d’offre de soins. Je réaffirme tout mon soutien aux Centres Hospitaliers de Proximité, à l’image du Centre hospitalier de Brocéliande sur les sites de Montfort-sur-Meu et Saint-Méen-le-Grand.