Retraites : réaction à l'interview du Président de la République

Retraites : réaction à l'interview du Président de la République

22 mars 2023

Retraites : réaction à l'interview du Président de la République

 

La France traverse une crise sociale majeure marquée par le rejet massif de la réforme des retraites. Le Président de la République avait deux solutions pour répondre à la colère des Françaises et des Français et créer un climat d’apaisement : le retrait ou le référendum.

 

En les écartant, il prend le risque de fracturer davantage un pays où l’aspiration à moins d’injustices et plus de démocratie est forte. Au final, il fixe un cap avec plus d’injustice, en stigmatisant les Français qui essayent de survivre avec le RSA, et moins de démocratie, avec la volonté de moins légiférer via le Parlement pour réformer davantage par voie réglementaire.

 

Cette réforme des retraites n’est plus seulement un impôt sur la vie de celles et de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre. Elle symbolise l’échec d’une pratique solitaire du pouvoir et d’une méthode consistant à réformer à marche forcée, au mépris du dialogue avec les organisations syndicales et d’un véritable débat au Parlement. A la brutalité sociale, le Président de la République et son gouvernement ont ajouté la brutalité démocratique.

 

Le Président de la République ignore les circonstances de son élection, ignore la force du mouvement social, ignore qu’il est minoritaire à l’Assemblée nationale, sans ouvrir une véritable sortie de crise.

 

J’appelle les citoyens à se mobiliser massivement demain, jeudi 23 mars, notamment à Combourg et Montfort-sur-Meu où je serai présente, en usant de leur liberté constitutionnelle de manifester pour demander le retrait de cette réforme des retraites.

 

Enfin, alors que la colère gronde, les violences doivent être condamnées avec la plus grande fermeté. La logique absurde de la confrontation ne doit pas déboucher sur des dégradations et un usage déraisonnable de la force.