Stratégie vaccinale face à l'épidémie de Monkeypox

Stratégie vaccinale face à l'épidémie de Monkeypox

26 juil. 2022

Stratégie vaccinale face à l'épidémie de Monkeypox

 

L’épidémie de variole du singe ou "Monkeypox" s’étend rapidement. Déjà près de 17 000 cas recensés dans 74 pays depuis début mai et l’immense majorité sur le continent européen, qui est devenu l'épicentre de cette épidémie. Cela a amené l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher ce week-end son plus haut niveau d’alerte sanitaire.

 

L’annonce hier de l’ouverture d'un grand vaccinodrome à Paris est une bonne nouvelle. Nous demandions depuis des semaines la mise en place d’une campagne de vaccination massive à destination d’abord des hommes adultes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et aux autres publics cibles, mais aussi se préparer à l'étendre en fonction de l'évolution de l'épidémie et des consignes sanitaires.

 

Mais nous regrettons - comme de nombreuses associations et professionnels de santé - le retard pris par notre stratégie vaccinale. 

 

Si l’épidémie semble à ce jour toucher principalement des hommes adultes ayant des rapports sexuels avec des hommes, elle peut en effet se propager à la population générale.

 

De plus, cette accélération de la vaccination implique que nous disposions de doses de vaccin en nombre suffisant. Or, les créneaux de réservation sont rares, les délais d’attente pour se faire vacciner sont importants, et le gouvernement ne fait pas la transparence sur le nombre de vaccins disponibles, sur les stocks et la stratégie d’approvisionnement. 

 

Nous avons vu lors de l’épidémie de Covid 19 que l’anticipation et la transparence sont deux clés d’une campagne de santé publique réussie. Le gouvernement doit apprendre de ses erreurs.